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de l'écrit sur du son
7 octobre 2008

saga bowie chap.4



08 août 2008 :  

David Bowie: chap.4  2002/2003 le chant du cygne ?

Sans doute...
après 2 années blanches passées à monter sa propre boite de distrib', pour disposer, enfin, d'une totale liberté artistique...et à pouponner (il est à nouveau papa en 2000 d'une petite alexandria), david sort 2 albums coup sur coup et ne quitte pratiquement plus la scène entre les 2, pour la dernière fois peut-être.
2002, retour de tony visconti, avec à la clé un chef-d'oeuvre de plus qui n'a rien à envier à ses plus belles productions 70's (direct dans le top 10 de sa carrière, sûr !): Heathen.
un album dont le thème central traite du mysticisme...païen !
belle pochette à nouveau, quasi rien à jeter au niveau des chansons, un groupe parfait, régulier depuis 1999 (et pour les plus anciens membres depuis bien plus longtemps) et un lyrisme, une poésie que les années ne semblent pas avoir entamés.


aucune vidéo promotionnelle cette fois : "de toutes façons, mtv ne les passerait pas !"
rien que la musique :
sunday (une intro de rêve à nouveau ! punaise qu'elle est belle celle-ci ! et ces choeurs liturgiques...)
cactus (reprise des pixies, comme d'hab' très enlevée)
slip away (bowie y rejoue du stylophone, instrument quasiment créé pour lui à l'époque de space oddity, sonorité spatiale, ballade nostalgique à tomber, à chialer, une merveille !)
slow burn (rock martial réminiscent de scary monsters, et tjs la belle guitare de pete townshed)
afraid (un rock bowien qui deviendra un de ses cheval de bataille sur les 2 tournées à venir...arrangements de cordes viscontiens comme aux plus beaux jours)
i've been waiting for you (une rareté de neil young magnifiquement reprise là encore )
i would be your slave (non ! non ! ça ne traite pas de sado-masochisme : en gros, "ose donc te montrer dieu et je serai ton esclave, sinon..." la très belle partie de batterie est de david himself)
5:15 angels have gone (encore une lumineuse ballade)
everyone says hi (hommage touchant et sans sensiblerie à dad')
heathen (final dantesque)
la tournée qui suit est tout simplement peut-être la meilleure de sa carrière : groupe exceptionnel, tenue simplissime (costard cravate noir, ou rouge, ou bleu : point barre ! ou presque), dépouillement total au niveau décors-un sobre et "très humble", mouarff, D.A.V.I.D B.O.W.I.E au néon en arrière-plan- et un répertoire magique qui pioche dans toute sa carrière et change radicalement quasi tous les soirs (il peut décider de jouer l'intégrale de low ,parfois, en intro). Durée minimale : 2h15...jusqu'à près de 3 heures.
quelques images d'excellentes qualités :
grande version
alabama song (dans son plus bel ecrin)
cactus+slip away
be my wife
starman (magnifique version)
sound & vision (idem)
hallospaceboy (la déflagration attendue par le public à chaque concert depuis 1995)
et je pourrais en mettre des dizaines de cette tournée...
Durant toute l'année 2002, bowie distille des maxi singles que les distraits n'auront pas vu passer.

Dommage ils sont truffés de chutes de sessions d'heathen, et ...mieux ! d'extraits du projet "toys" avorté, autant dire de petites perles difficilement trouvables depuis ! enfin réconcilié avec son passé musical le plus reculé (les honnies 60's), david s'éclate à reprendre du kinks (sunny afternoon) ou à réarranger ses titres les plus obscurs. "you've got a habit of living" est un des rocks les plus jubilatoire paru depuis le basculement millénaire (pas trouvé sur la toile), un morceau que les who ont été infichu de faire pour leur retour et qui a du faire cauchemarder mick jagger durant des nuits...
seul exemple dégoté de cette sublissime poubelle :
shadow man
les marchands de disques ne sont vraiment que des.....marchands !
bref, david se plait sur les planches, s'amuse comme un fou avec son groupe et pête le feu (du moins le croit-il), d'où la sortie, moins d'un an après heathen, et quasi juste après la fin de la dernière tournée de reality.
plus direct, plus rock, cet album est avant tout destiné à servir de matière première à une nouvelle tournée mondiale. Visconti est toujours aux manettes, question production et le groupe est resserré (mark plati, directeur musical est parti pour d'autres aventures : on le retrouvera à la direction de l'ultime album des rita-"variety") mais affuté comme jamais.
comme précédemment, aucune vidéo promotionnelle (la seule connue se trouve sur le single sorti qques semaines avant l'album). Sorte de "lodger" des années 2000, reality semble ne rien apporter de neuf. Mais c'est une collection parfaite de l'art musical bowien et si certains titres semblent un peu "mous du genou", larvés, leur version pêchu, transfigurée, en concert les sort de leur chrysalide et révèle tout le chatoiement de leurs ailes.
pochette pied-de-nez au titre :

new killer star (titre tête de pont)
pablo picasso (une des 2 reprises soignées comme à l'accoutumée/celle-ci est de jonathan richman)
try some buy some (l'autre-hommage au disparu george harrison, dont il va falloir réévaluer sérieusement un jour les talents de compositeur)
pour le reste, je vous propose de découvrir l'album en live, ce pour quoi il a été conçu, émaillé d'extraits percutants piochés dans la set-list de la tournée. A 56 ans, bowie a le biceps tombant, la bedaine apparente sous le Tshirt, sa seule coquetterie demeurera sa dentition, il assume pleinement son age, avec une classe intacte, celle des seigneurs.
*never gonna get old (le personnage : un rockeur pathétique et capricieux qui refuse l'innéluctabilité du temps qui passe - mettez-y qui vous voulez chez les dino')
*looking for water (peu joué sur scène, pourtant un de mes préféré de l'album, nouveau titre martial comme je les aime)
*she'll drive the big car (c'est l'histoire d'un suicide...on n'aime jamais assez les femmes...) et *modern love joué comme jamais-ouais ! c'est un glitter rock
)
*
days & fall dog bombs the moon (la magie opère toujours !)
*reality (l'exemple même du morceau transfiguré en concert)
*bring me the disco king (solo, juste accompagné des balais et de l'ivoire de mike garson : le temps fort de l'album, comme de la tournée. originellement écrit pour "black tie white noise", il écrasait trop fort les autres titres pour être retenu...neil young a connu le même problème avec chrome dreams, résolu l'année dernière)
d'autres temps forts du reality tour (le dvd officiel est chaudement recommandé) :

*loving the alien (la preuve que certaines de ses chansons étaient bonnes durant les 80's et que ce qui les plombait était un défaut de production/superbe arrangement et texte toujours d'actu' +de 20 ans après)
*fantastic voyage (une rareté en concert, tirée de lodger)
*hang on to yourself (un groupe extra, vraiment et qui sait se lâcher : je les ai vu à lille couper l'herbe sous le pied du patron et lui "imposer" la quasi intégrale de ziggy stardust en rappel avant qu'il n'ait eu le temps de dire ouf)
*i'm afraid of americans (earthling est un grand album, vraiment)
*l'intro toute en trompe-l'oeil (fabuleuse : je vous laisse imaginer l'excitation qu'il pouvait y avoir dans la salle)

cette tournée va se prolonger jusqu'en 2004. elle sera interrompue plusieurs fois pour des soucis de santé (larynx et bronches, plusieurs dates annulées en france) avant de s'arrêter brutalement : accident coronarien ! Mr.jones se trimballe désormais un bout de plastique à côté du coeur. Mise au repos forcé !
une de ses dernières apparitions publiques en tant que chanteur :
l'hommage à syd barret (une de ses influences avouées)

en 2007, un gros buzz a bourdonné : il devait y avoir pour la fin de l'année un nouvel album et une tournée...las ! les dernières images le montre fatigué, convalescent...
2008 ? on l'attend à nouveau au ciné et il vient apporter les choeurs sur 2 titres de l'album de Scarlett Johansson dont on parle par ailleurs...

petite sélection de bouquins pour les curieux :

 le Soligny, spécialiste de l'homme en France, un livre de fan écrit avec sensibilité et non sensiblerie.(la dernière mise à jour est parue en poche, chez 10/18)

Bowie collection librio de poche à tout petit prix, très complet et écrit au chalumeau, n'épargnant aucun mauvais travers du zig' . un modèle d'objectivité.

Moonage Daydream iconographiquement le plus beau ! concentré sur la période ziggy par le grand photographe mick rock.

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