saga bowie chap.4
08 août 2008 : David
Bowie: chap.4 2002/2003
le chant du cygne
? Sans doute... Dommage ils sont truffés de chutes de sessions
d'heathen, et ...mieux ! d'extraits du projet "toys"
avorté, autant dire de petites perles difficilement trouvables depuis !
enfin réconcilié avec son passé musical le plus reculé (les honnies 60's), david
s'éclate à reprendre du kinks (sunny afternoon) ou à
réarranger ses titres les plus obscurs. "you've got a habit
of living" est un des rocks les plus jubilatoire paru depuis le
basculement millénaire (pas trouvé sur la toile), un morceau que les who ont été
infichu de faire pour leur retour et qui a du faire cauchemarder mick jagger
durant des nuits...
new killer star (titre tête de
pont) *loving the alien (la preuve
que certaines de ses chansons étaient bonnes durant les 80's et que ce qui les
plombait était un défaut de production/superbe arrangement et texte
toujours d'actu' +de 20 ans après) cette tournée va se prolonger jusqu'en 2004. elle
sera interrompue plusieurs fois pour des soucis de santé (larynx et bronches,
plusieurs dates annulées en france) avant de s'arrêter brutalement : accident
coronarien ! Mr.jones se trimballe désormais un bout de plastique à côté du
coeur. Mise au repos forcé ! en 2007, un gros buzz a bourdonné : il devait y avoir pour la fin de
l'année un nouvel album et une tournée...las ! les dernières images le montre
fatigué, convalescent... petite sélection de bouquins pour les curieux : le
Soligny, spécialiste de l'homme en France, un livre de fan écrit avec
sensibilité et non sensiblerie.(la dernière mise à jour est parue en poche, chez
10/18) collection librio de
poche à tout petit prix, très complet et écrit au chalumeau, n'épargnant aucun
mauvais travers du zig' . un modèle
d'objectivité. iconographiquement le plus beau !
concentré sur la période ziggy par le grand photographe mick
rock.
après 2 années blanches
passées à monter sa propre boite de distrib', pour disposer, enfin, d'une totale
liberté artistique...et à pouponner (il est à nouveau papa en 2000 d'une petite
alexandria), david sort 2 albums coup sur coup et ne quitte pratiquement plus la
scène entre les 2, pour la dernière fois peut-être.
2002, retour de tony
visconti, avec à la clé un chef-d'oeuvre de plus qui n'a rien à envier à ses
plus belles productions 70's (direct dans le top 10 de sa carrière, sûr !):
Heathen.
un album dont le
thème central traite du mysticisme...païen !
belle pochette à nouveau, quasi
rien à jeter au niveau des chansons, un groupe parfait, régulier depuis 1999 (et
pour les plus anciens membres depuis bien plus longtemps) et un lyrisme, une
poésie que les années ne semblent pas avoir
entamés.
aucune vidéo promotionnelle cette fois : "de toutes façons,
mtv ne les passerait pas !"
rien que la musique :
sunday (une intro de rêve à
nouveau ! punaise qu'elle est belle celle-ci ! et ces choeurs
liturgiques...)
cactus (reprise des pixies,
comme d'hab' très enlevée)
slip away (bowie y rejoue du stylophone,
instrument quasiment créé pour lui à l'époque de space oddity, sonorité
spatiale, ballade nostalgique à tomber, à chialer, une merveille !)
slow burn (rock martial
réminiscent de scary monsters, et tjs la belle guitare de pete townshed)
afraid (un rock bowien qui
deviendra un de ses cheval de bataille sur les 2 tournées à venir...arrangements
de cordes viscontiens comme aux plus beaux jours)
i've been waiting for you (une
rareté de neil young magnifiquement reprise là encore )
i would be your slave (non !
non ! ça ne traite pas de sado-masochisme : en gros, "ose donc te montrer dieu
et je serai ton esclave, sinon..." la très belle partie de batterie est de david
himself)
5:15 angels have gone (encore
une lumineuse ballade)
everyone says hi (hommage
touchant et sans sensiblerie à dad')
heathen (final
dantesque)
la
tournée qui suit est tout simplement peut-être la meilleure de sa carrière :
groupe exceptionnel, tenue simplissime (costard cravate noir, ou rouge, ou bleu
: point barre ! ou presque), dépouillement total au niveau décors-un sobre et
"très humble", mouarff, D.A.V.I.D B.O.W.I.E au néon en arrière-plan- et un
répertoire magique qui pioche dans toute sa carrière et change radicalement
quasi tous les soirs (il peut décider de jouer l'intégrale de low ,parfois, en intro). Durée minimale : 2h15...jusqu'à
près de 3 heures.
quelques images d'excellentes qualités :
grande version
alabama song (dans son plus bel ecrin)
cactus+slip away
be my wife
starman (magnifique version)
sound & vision (idem)
hallospaceboy (la déflagration attendue par le public à chaque concert depuis
1995)
et je
pourrais en mettre des dizaines de cette tournée...
Durant toute l'année 2002, bowie distille des maxi
singles que les distraits n'auront pas vu
passer.
seul exemple dégoté de cette sublissime poubelle :
shadow man
les marchands de disques ne
sont vraiment que des.....marchands !
bref, david se plait sur les planches,
s'amuse comme un fou avec son groupe et pête le feu (du moins le croit-il), d'où
la sortie, moins d'un an après heathen, et quasi juste après la fin de la
dernière tournée de reality.
plus
direct, plus rock, cet album est avant tout destiné à servir de matière première
à une nouvelle tournée mondiale. Visconti est toujours aux manettes, question
production et le groupe est resserré (mark plati, directeur musical est parti
pour d'autres aventures : on le retrouvera à la direction de l'ultime album des
rita-"variety") mais affuté comme jamais.
comme
précédemment, aucune vidéo promotionnelle (la seule connue se trouve sur le
single sorti qques semaines avant l'album). Sorte de "lodger" des années 2000, reality semble ne rien apporter de neuf. Mais c'est une
collection parfaite de l'art musical bowien et si certains titres semblent un
peu "mous du genou", larvés, leur version pêchu, transfigurée, en concert les
sort de leur chrysalide et révèle tout le chatoiement de leurs
ailes.
pochette pied-de-nez au titre :
pablo picasso (une des 2
reprises soignées comme à l'accoutumée/celle-ci est de jonathan richman)
try some buy some (l'autre-hommage au disparu george harrison, dont il va falloir
réévaluer sérieusement un jour les talents de compositeur)
pour le reste, je vous propose de découvrir l'album
en live, ce pour quoi il a été conçu, émaillé d'extraits percutants piochés dans
la set-list de la tournée. A 56 ans, bowie a le biceps tombant, la bedaine
apparente sous le Tshirt, sa seule coquetterie demeurera sa dentition, il assume
pleinement son age, avec une classe intacte, celle des seigneurs.
*never gonna get old (le
personnage : un rockeur pathétique et capricieux qui refuse l'innéluctabilité du
temps qui passe - mettez-y qui vous voulez
chez les dino')
*looking for water (peu joué
sur scène, pourtant un de mes préféré de l'album, nouveau titre martial comme je
les aime)
*she'll drive the big car (c'est l'histoire d'un suicide...on n'aime jamais assez les
femmes...) et *modern love joué comme jamais-ouais !
c'est un glitter rock )
*days & fall dog bombs the moon (la magie opère toujours !)
*reality (l'exemple même du
morceau transfiguré en concert)
*bring me the disco king (solo,
juste accompagné des balais et de l'ivoire de mike garson : le temps fort de
l'album, comme de la tournée. originellement écrit pour "black tie white noise",
il écrasait trop fort les autres titres pour être retenu...neil young a connu le
même problème avec chrome dreams, résolu l'année dernière)
d'autres
temps forts du reality tour (le dvd officiel est chaudement
recommandé) :
*fantastic voyage (une rareté
en concert, tirée de lodger)
*hang on to yourself (un groupe
extra, vraiment et qui sait se lâcher : je les ai vu à lille couper l'herbe sous
le pied du patron et lui "imposer" la quasi intégrale de ziggy stardust en
rappel avant qu'il n'ait eu le temps de dire ouf)
*i'm afraid of americans (earthling est un grand album, vraiment)
*l'intro toute en trompe-l'oeil (fabuleuse : je vous laisse imaginer l'excitation qu'il pouvait y
avoir dans la
salle)
une de ses dernières apparitions publiques
en tant que chanteur :
l'hommage à syd barret (une de
ses influences avouées)
2008 ? on l'attend à nouveau au ciné et il
vient apporter les choeurs sur 2 titres de l'album de Scarlett Johansson dont on parle par ailleurs...