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de l'écrit sur du son
7 octobre 2008

saga bowie chap.2/suite

De retour en europe, david robert jones est pris d'une frénésie créatrice peu commune :
il va composer le matériel de 4 albums en l'espace d'un an/1an et demi. et pas de la petite bière !!! (qu'il consomme par contre assidument à berlin...il ne se dope plus, certes, mais son mariage est un fiasco, ses relations avec sa maison de disque touchent le fond, et son décors quotidien ? hummm !il va s'installer durant 2 ans dans le quartier turc de kreutzberg, à berlin, face au mur, dans un petit meublé modeste et discret) .
2 disques sous son nom et 2 pour "son petit protégé", iggy pop, qu'il va littéralement sortir de la mouise (il est fan !) : il l'a fait sortir de son établissement neuro-psychiatrique, l'a couvé durant toute sa tournée '76, lui a dégoté un contrat de disque, lui compose/produit 2 albums et va jusqu'à l'accompagner, discrètement aux claviers, durant sa tournée de résurrection en solo (les stooges sont disloqués pour...30 ans !)
l'histoire en son et image :


été '76 (l'album sortira au printemps '77) : véritable laboratoire/brouillon de ce vers quoi tend david bowie, cet album désarçonnera plus d'un fan des stooges ! le heavy rock psychédelique laisse place à une new wave qui ne sait pas encore qu'elle existe (du moins chez les plumitifs de la presse rock). La superbe voix d'iggy est ici magnifiée comme jamais, accompagnée d'arrangements plus synthétiques que rock, inouïs pour l'époque : un délicieux ovni !
sister midnight 
(composée durant la tournée précédente, quel cadeau ! et cette voix resuscitée d'outre-tombe !!!)
nightclubbing
funtime
china girl (la version d'origine)
dum dum boys (le clin d'oeil aux défunts stooges)
tiny girls(la ballade qui met en valeur ses réels talents de crooner destroy)


quelques mois à peine plus tard, bowie met en boite en compagnie de brian eno (ils se sont rencontrés lors du retour de david à londres et se sont mutuellement plus aussitôt), le 1er volet de son tryptique berlinois :

low (pour low profile/ profil bas ; en effet bowie décide de laisser tomber les personnages et se réfugie dans une discrétion médiatique qu'il ne quittera plus que très rarement)

les dirigeants de sa maison de disque vont s'étrangler à la réception du disque et les dj de radio enverront des lettres de réclamation croyant avoir affaire à des copies défectueuses

en effet, le son est délibérément "sale", aigus poussés à fond, et le disque est truffé d'instrumentaux (sur le single, bowie ne chante qu'après 1'30).
affolé, le team rca proposera à bowie de le reloger dans un loft de los angeles pour qu'il se remette à composer de "belles chansons à succès" comme auparavant.

il les enverra paître !!!

Pourtant ce disque est un bijou (visuel-la pochette comme celle du disque précédent de david est une photo de "l'homme qui veanait d'ailleurs"- et sonore) et 30 ans plus tard défie encore toute étiquette réductrice du haut de sa classe intemporelle.

speed of life (l'intro instrumentale revêche)
breaking glass
sound & vision (le fameux single que rca ne voulait pas sortir)
be my wife (une des 1eres video)
A new career in a new town (on ne peut-être plus explicite)
always crashing in the same car (ma préférée)

warszawa(toute la face b du lp est remplie de ces longues plages instrumentales et méditatives de toute beauté)
subterraneans
(autre absolu bijou sonore)

printemps '77 : david accompagne iggy, discretos, aux claviers, du jamais vu à l'époque pour un artiste de cette envergure !!! (du jamais vu depuis, je crois, également)
iggy & david
rien n'est épargné pour promouvoir le revenant, même en france !
totalement surréaliste aujourd'hui ! la starac' ? mouah ah ! ah !
puis, hansa by the wall, 2ème album du triptych', superbe photo de Sukita

"heroes" (tout est dans les guillemets)

plus "propre" au niveau du son, d'une beauté moins "sauvage" que le précédent opus (que perso je préfère), c'est une totale réussite qui assoie son auteur bien au dessus de la mélée (les punks crachent alors sur quasi tout ce qui a plus de 10 ans de carrière ; bowie, iggy et lou reed échappent au massacre : respect ! )
en guest incontournable, mr...Robert Frip-encore et toujours lui !-apporte ses vibrillonnantes cordes.

extraits :
beauty & the beast 
(ses claviers hystériques, cette frappe sèche de batterie !)
joe the lion 
(fripp en figure de proue)
"heroes" (la pièce maîtresse)

V-2 schneider (david empoigne à nouveau le sax et rend hommage à kraftwerk/ils lui rendront la pareille à lui et iggy sur trans-europ-express, que ces gens sont bien urbains !)

moss garden (le titre le plus zen de son catalogue, l'instrument est le koto japonais, il y en a encore qui découvre ça en 2007 )

neuköln
(son quartier résidentiel, le plus bel instrumental de l'album, sombre et glacé)
Capitalisant sur le beau succès d'estime de "the idiot" et de la tournée qui suivit, bowie propulse son pote iggy sur orbite avec un 2ème album tonitruant "lust for life" ; ce dernier en fait à jamais le "parrain" de la génération punk ! plus rock, brutal, direct que son prédécesseur, il ne renferme quasiment que des classiques.
la pochette, sur une idée de david, était de le montrer au naturel, souriant (clin d'oeil au magazine mad), pour une fois, sans pose "dangereux psychopathe" ! une réussite de plus :

lust for life
sixteen
some weird sin ("i've never got my licence to live" )

the passenger (quel putain de morceau !!!) 
tonight (repris et gâché par bowie sur l'album du même titre)
neighborhood threat (idem)
fall in love with me(la ballade déglinguée/bastringue de fin de disque/soirée...moi j'aime ! )

l'année se termine tragiquement avec la disparition de l'ami Bolan, en passe de réhabilitation (un show tv-sa dernière apparition aux côtés de david, moins de 10 jours avant le platane fatal-des projets communs de disque...las)

'78 sera l'occasion d'une énorme tournée mondiale, un peu de péloche faiblarde...'79 la sortie du dernier volet du triptych' berlinois, la décennie touche à sa fin. l'état de grâce aussi...à suivre !

1978 : tournée mondiale, vraiment ! les 5 continents ! pour contrecarrer les "vilains pirateurs" (fallait publier tas de nazes !) qui s'étaient déchaînés lors de la tournée '76, le staff RCA sort un double live-sobrement intitulé "stage"-dont la pochette est superbe. le son ? magnifique pour l'époque (un micro par instrument, le bruit du public effacé).
le résultat ? glacial et ne rendant absolument pas hommage à cette superbe tournée ! désolé, je préfère mes bootlegs ! un mieux, il y a 2/3 ans, la ressortie de l'objet en cd, chronologie du concert respectée et bonus plus que valable...mais bon, la tournée en images vaut mieux que l'album (adrian belew à la guitare, pas mal ! mais gros gros regrêts : ni fripp, ni eno ne seront du voyage-chapeau bas à rachid taha qui a fait sortir brian de sa tanière l'an dernier, à londres !)
la pochette :

la tournée, bowie plus fellinien que viscontien cette fois, le mur de néon en arrière plan et non plus au plafond, et un superbe groupe une fois de plus (simon house-ex hawkwind au violon)...enfin, des sourires au public, pour la 1ère fois...humain !
warszawa
what in the world (chaque costume, de marin d'un vaisseau en partance pour une terra incognita est soigné)
blackout ("kiss you in the rain...give me some protection"...a-t'il jamais été plus beau ? La "christiane F." a succombé aux paradis artificiels lors de cette tournée, "the beauty & the beast", tout était là, pourtant !)

sense of doubt (supérieur à l'original, car charnel)
station to station (la preuve par l'image que tout n'était qu'analogique et guitaristique ! ce merveilleux morceau que malgré une bonne dizaine de concert (plus même !) je n'ai jamais eu l'heur de déguster en direct)

concerné par l'imbécilité de son statut-le fameux "how can you expect to be taken seriously" des pet shop boys-, notre homme tournera une version playback pour le film (des échos de tout cela dans l'album "scary monsters"...)
stay (version particulièrement hip d'un titre particulièrement fort de la carrière de david, pour qui peut apprécier)
five years
fin d'année, cadeau à fiston :

peter & the wolf, diction et talent de conteur parfaits, pas mal pour un banlieusard.























































































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